Langages, polyphonies et individuation chez Artaud. 1931-1933
Abstract
Cet article se propose de vérifier l’importance des notions de chœur et de polyphonie dans les recherches théâtrales d’Antonin Artaud au début des années 1930. La réflexion part du constat de la distance entre le Théâtre de la Cruauté et le modèle choral grec, avant d’examiner les caractéristiques du corps collectif qu’Artaud entend représenter et leurs répercussions sur la construction d’une “poésie de l’espace”, intersémiotique et fondée sur une critique de la primauté du langage verbal. La première partie, centrée sur l’analyse des propositions théoriques du Théâtre et son double sera suivie de l’analyse d’un scénario qui met à l’épreuve les nœuds conceptuels identifiés. Fruit d’une collaboration avec Edgard Varèse, Il n’y a plus de firmament constitue une étude de cas optimale pour plusieurs raisons : d’abord, elle date de la période de composition de la plupart des essais de référence (1931-1933) ; c’est l’une des très rares œuvres artaudiennes à mettre au cœur de sa trame une large communauté (parfois explicitement caractérisée comme chœur) ; enfin, en tant que projet textuel d’une œuvre totale, il met réflexivement au centre de la représentation la figuration d’une parole polyphonique dont la fonction est d’être le réactif insuppressible par lequel se phénoménalise l’ontologie cruelle du poète.
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Copyright (c) 2024 Benoît Monginot, Lorenza Valsania

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