Polarisation ecclésiale et dynamique sociale. À propos des groupes d’habitants dans le haut Moyen Âge
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Abstract
L’histoire des “communautésˮ du haut Moyen Âge est aujourd’hui renouvelée par la recherche archéologique. Nombre de données matérielles permettent désormais d’appréhender des pratiques collectives liant entre eux des groupes d’“habitantsˮ ou de “voisinsˮ, pour reprendre des termes récurrents dans la documentation écrite. Ces pratiques concernent le partage du sol en parcelles, l’organisation de chemins et de parcours, la mise en place de structures de production spécialisées et d’aires de stockage, l’aménagement de lieux communs tels que les églises et les espaces funéraires. Pour rendre compte de ces processus d’organisation sociale articulés à des lieux dominants, on propose ici la notion de “polarisationˮ. Les lieux de culte ont joué un tel rôle polarisateur dès le IVe siècle dans les cités, puis à partir des Ve et VIe siècles au sein du monde rural, dans des contextes d’habitat regroupé, distendu ou dispersé. En favorisant échanges entre “voisinsˮ, contrôle de la production, surveillance mutuelle des personnes et communion des vivants et des morts, les relations sociales et les usages qui se sont développés au sein de “paroissesˮ (progressivement territorialisées) ont contribué à transformer les gens en “(co)habitantsˮ. On s’interroge enfin sur le moteur de cette dynamique socio-spatiale, en évitant de devoir choisir entre une domination imposée d’en-haut et des initiatives collectives venues d’en-bas. Tandis que la polarisation contribuait à fixer ou à contrôler les populations selon des mécanismes qui ne faisaient pas appel à la violence, les rapports entre “habitantsˮ et “voisinsˮ s’inscrivaient dans un large spectre de positions sociales assurant aux acteurs certaines marges de manœuvre que favorisait la maîtrise d’une partie au moins des moyens de production.
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