Amélie au pays des mots : la réflexion métalinguistique dans l’œuvre d’Amélie Nothomb
Abstract
Apparue sur la scène littéraire en 1992 avec Hygiène de l’assassin, Amélie Nothomb a immédiatement connu un succès médiatique énorme, de sorte que ses œuvres sont devenues des best-sellers lus par des milliers de lecteurs et traduits dans 40 langues. Et si elle ne fait pas l’unanimité chez la critique littéraire, néanmoins, pendant ces années, plusieurs prix littéraires lui ont été attribués alors que de nombreuses études ont examiné son œuvre sous plusieurs points de vue. Cette étude va examiner un aspect moins considéré de son écriture, la réflexion métalinguistique, qui semble caractériser l’univers romanesque d’Amélie Nothomb. Si quelques travaux prennent en examen les noms propres présents dans l’œuvre de cette auteure, il n’est pas moins intéressant d’analyser, dans l’ensemble de l’œuvre nothombienne, comment s’articulent les réflexions métalinguistiques concernant non seulement les noms propres mais aussi les noms communs, qui ne font pas moins l’objet de commentaires, explications étymologiques et métalinguistiques. Cela conduira également à observer le rôle que ces réflexions ont dans le texte et, plus en général, dans la construction romanesque de l’auteure, qui consiste dans une réflexion continue et serrée sur le langage, dont Nothomb développe toutes les potentialités.